Inutile de présenter l’alpinisme, célèbre discipline qui consiste parfois à gravir les montagnes les plus hautes et les plus difficiles. Parmi les plus célèbres figurent les sommets de plus de 8 000 mètres d’altitude. Ces sommets sont parmi les plus hauts du monde et sont situés principalement dans les massifs de l’Himalaya et du Karakorum. En dépit des récents records, ils restent encore aujourd’hui de nombreux défis à relever, même pour les alpinistes les plus chevronnés. Penchons-nous donc aujourd’hui sur les 14 sommets mythiques de plus de 8 000m …
1 – Les sommets et leurs caractéristiques
Les vertigineux sommets de plus de 8 000 mètres d’altitude sont au nombre de 14. Le plus célèbre d’entre eux est l’Everest (du nom du scientifique gallois Sir George Everest), situé dans l’Himalaya, entre le Népal et la Chine. Avec une altitude de 8 848 mètres, l’Everest est considéré comme le plus haut sommet du monde.
Les autres sommets de plus de 8000 mètres sont : le K2 (8 611 mètres), le Kangchenjunga (8 586 mètres), le Lhotse (8 516 mètres), le Makalu (8 485 mètres), le Cho Oyu (8 188 mètres), le Dhaulagiri (8 167 mètres), le Manaslu (8 156 mètres), le Nanga Parbat (8 126 mètres), le Annapurna (8 091 mètres), le Gasherbrum I (8 080 mètres), le Broad Peak (8 051 mètres), le Gasherbrum II (8 035 mètres) et le Shishapangma (8 027 mètres).
Ces sommets présentent des difficultés différentes en termes d’ascension, en fonction de leur altitude et de leur localisation géographique. Certains, comme le K2 et l’Annapurna, sont considérés comme les plus difficiles en raison d’ascensions particulièrement longues et complexes. D’autres, comme le Cho Oyu et le Shishapangma, sont considérés comme plus accessibles, car ils présentent des pentes moins abruptes et moins exposées.
Le K2, 2nd sommet le plus haut des 8000.
2 – Les grandes figures de l’alpinisme
Les sommets de plus de 8 000 mètres ont été gravis pour la première fois dans les années 1950 et 1960 par des alpinistes de renommée internationale. Parmi les plus célèbres figurent Sir Edmund Hillary et Tenzing Norgay, qui ont gravi l’Everest en 1953. Depuis, de nombreuses autres ascensions ont été réalisées, avec des records de plus en plus impressionnants.
Ainsi, Reinhold Messner a été le premier à gravir tous les sommets de plus de 8 000 mètres sans utiliser d’oxygène supplémentaire. Il a également été le premier à gravir l’Everest en solitaire et sans assistance. Junko Tabei a quant à elle été la première femme à gravir l’Everest en 1975, tandis que YuChangsheng est devenu en 2020 la personne la plus âgée à gravir l’Everest, à l’âge de 70 ans. Quant à Temba Tsheri, il est le plus jeune alpiniste à avoir atteint le sommet de l’Everest à l’âge de 16 ans en 2001.
Les ascensions de ces sommets ont également connu des moments tragiques, avec des accidents et de nombreuses pertes humaines. En 1996, une expédition de plusieurs équipes sur l’Everest a connu une série de drames, avec plusieurs morts, notamment lors d’une tempête violente qui a frappé la montagne. Cette tragédie a été relatée dans le livre « Tragédie à l’Everest » de Jon Krakauer, qui faisait partie de l’expédition.
Malgré ces risques, les alpinistes continuent de défier les sommets de plus de 8 000 mètres, cherchant à repousser les limites de l’exploration humaine et à réaliser des exploits toujours plus impressionnants.
3 – Les effets néfastes des ascensions
Si les ascensions de ces sommets sont souvent considérées comme des exploits exceptionnels, elles ont également des conséquences néfastes sur l’environnement et les populations locales. Les alpinistes laissent souvent derrière eux des déchets et des traces de leur passage, contribuant ainsi à la pollution de ces milieux naturels fragiles.
De plus, les ascensions des sommets de plus de 8 000 mètres sont souvent encadrées par des équipes et des guides locaux, qui sont parfois exploités. Les autorités locales cherchent également à tirer profit de ces ascensions en instaurant des taxes et des permis souvent coûteux, créant ainsi des tensions avec les communautés locales.
Enfin, les ascensions de ces sommets sont souvent le reflet de tensions politiques et géopolitiques, en particulier dans les massifs de l’Himalaya et du Karakorum. Les frontières entre les pays sont souvent mal définies, ce qui crée des conflits pour l’accès aux sommets et pour l’organisation des expéditions.
En conclusion… les sommets de plus de 8 000 mètres d’altitude sont des défis exceptionnels pour les alpinistes du monde entier, mais ils ont également des conséquences parfois néfastes sur l’environnement et les populations locales. Comme le rappellent les recommandations, les alpinistes devraient donc être conscients de ces enjeux et veiller à minimiser leur impact sur ces milieux fragiles, tout en respectant les communautés locales et en agissant dans un esprit de coopération internationale. A bon entendeur …